Villes accueillantes, villes hospitalières, villes frontières, villes progressistes, villes refuges… nombreuses sont les initiatives que mettent en place des groupes de collectivités locales, qui se positionnent ainsi, de plus en plus comme des acteurs-clé dans la construction de politiques migratoires alternatives. Bien souvent en première ligne lorsqu’il s’agit d’accueillir les migrants ou encore d’assurer leur intégration, elles s’imposent aujourd’hui comme des vrais alliés de la société civile face à des états qui, en particulier dans les pays de transit et de destination, n’ont pour seule réponse que le déploiement d’actions toujours plus sécuritaires et répressives.

Plusieurs collectivités s’engagent dans une vision radicalement différente des migrations, telle la mégapole de Sao Paulo (12 millions d’habitants dont 1 millions de migrants), qui conduit depuis plusieurs années une politique migratoire fondée sur la promotion des droits humains et du citoyen : participation active des migrants à l’élaboration des politiques publiques, infrastructures d’accompagnement pour l’accès aux droits, espace d’échanges interculturels, sont autant de pas franchis pour aller vers une pleine citoyenneté des migrants dans la ville.