Aujourd’hui, ce qu’il est convenu d’appeler  » energy drink  » comme Dark Dog,
Red Bull ou Burn, est devenu un phénomène mondial. Les multinationales
agro-alimentaires investissent massivement dans le message sur ces nouvelles
boissons tourné vers les nouvelles générations. Dans des slogans publicitaires
du style : « Faites la fête jusqu’au bout de la nuit ! », elles les présentent
comme des produits miraculeux car dopants. Leur ingrédient de base
est le guarana, une plante native d’Amazonie, très riche en caféine.
Derrière la commercialisation de ces boissons avance la mondialisation
qui oppose deux attitudes et donc deux versions possibles pour notre avenir :
celle d’un commerce équitable lié à une agriculture raisonnée et celle
de la grande industrie agro-alimentaire qui inonde aujourd’hui le monde
avec ses nouvelles boissons. Depuis des siècle, au coeur de l’Amazonie,
les Indiens Satéré-Mawé cultivent le guarana qu’ils considèrent
comme une plante sacrée et en consomment quotidiennement.
Ils sont, à l’heure actuelle, les dépositaires exclusifs de sa banque
génétique originelle. Avec l’aide de structures de commerce équitable,
ils sont devenus les derniers résistants irréductibles à l’encerclement
par les multinationales. Par le prisme de leur histoire, leur combat
rejoint le nôtre.